Je suis Karine Mazand, née à Libreville, je suis avocate d’affaires internationales et j’ai monté à Paris un cabinet éponyme MMT Avocats avec une activité prédominante en droit numérique, des nouvelles technologies, de la propriété intellectuelle et de l’entreprise.

Je conseille, les entrepreneurs sur les aspects juridiques stratégiques afin de sécuriser leurs activités sur le web et les accompagner dans leurs projets de solutions numérique intégrant une technologie innovante.

J’utilise, le legal design dans mes services juridiques, une approche basée sur le design thinking qui permet d’ouvrir le droit à d’autres influences pour le rendre plus accessible. Engagée, j’ai conçu une plateforme de formation pour apporter des compétences business, digitales, marketing et soft skills à de jeunes juristes de 5 pays d’Afrique francophone que je mentore.

Mais, j’accompagne aussi pro bono des entrepreneurs basés en Afrique sur les aspects juridiques de leurs activités. Entrepreneure dans l’âme, je travaille sur un projet legaltech sur la conformité des sites web et applications mobiles.

J’ai vécu, mon enfance au Gabon et suis partie en Espagne poursuivre mes études supérieures. J’ai démarré, ma carrière d’avocate à Madrid en apportant ma touche francophone et une ouverture sur l’Afrique à un cabinet d’affaires.

Pour des raisons familiales, je me suis installée en France 4 ans après mon entrée dans la vie active. Mais, 8 ans d’études supérieures et 4 ans d’expériences n’ont pas suffit pour faciliter mon intégration dans ce nouveau pays. J’ai continué, à exercer en tant qu’avocat détaché et j’ai dû reprendre des études, repasser le barreau français, passer des stages comme une débutante et devoir jongler pour garder l’équilibre entre toutes ces activités cumulées.

En 2016, épuisée et au bord du burn out, ne trouvant pas ma place, j’ai démissionné du cabinet espagnol où j’exerçais en détachement, finalisé les études en cours et validé mon entrée à un barreau français en prenant la décision de changer de métier. J’ai vécu une année de césure complète dans un environnement professionnel différent.

La naissance de mon fils l’année d’après m’a fait prendre conscience que j’attendais qu’on me donne une place dans un pays où je n’avais pas de repères. J’ai cessé d’attendre, je me suis créé mes propres repères, mes opportunités et me suis lancée à mon compte.

Mon contexte a fait que je reparte de 0, sans portefeuille client ni expérience entrepreneuriale mais j’ai compris qu’il fallait déjà faire un pas. J’ai réfléchi à comment j’avais toujours voulu exercer ma profession, comment je pouvais la mettre au service de ma vie et comment elle pourrait me permettre de vivre mes engagements.

Aujourd’hui, je casse les codes dans une profession connue pour être rigide. Et c’est avec fierté, que j’accompagne désormais des entreprises qui s’internationalisent vers l’Afrique. En 2019, mon cabinet a été classé parmi les 25 meilleurs cabinet d’avocats de la Zone OHADA et parmi les 50 en 2020 par le Lex4.

En 2020, j’ai été classée parmi les 500 personnalités « African Doers ». Mon domaine est très spécifique et je travaille à ce que dans le domaine du droit des numérique et des nouvelles technologies nous soyons de plus en plus nombreux pour soutenir l’innovation en Afrique.